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Ce palais du XIVe siècle se situe au sud de la ville, au bord du Célé. Il est un édifice unique en son genre dans la ville. Par ses grandes dimensions, par l'importance et la qualité de son décor et de ses aménagements, il surpasse les autres demeures. Contrairement aux maisons plus petites des marchands, qui ont une double fonction de commerce et d'habitation, ce bâtiment est exclusivement destiné à être une habitation, une demeure noble. Il est en cela qualifié de " palais ". De plus, ce palais est " à la pointe " de l'évolution du confort dans les habitations avec des fenêtres hautes, à réseau vitraillé permettant un meilleur éclairage, des latrines placards, une cheminée en œuvre, etc.
Le palais Balène porte aujourd'hui le nom de la famille noble originaire de Salviac (près de Gourdon), propriétaire au XIVe siècle.
En 1345, deux frères Balène se battirent en duel l'un contre l'autre. Les deux moururent l'un durant le duel, l'autre par condamnation pour fratricide. Le palais fut alors confisqué par le duc d'Aquitaine et roi d'Angleterre, Edouard III. En 1372, des officiers d'Edouard III vendirent le palais aux consuls de Figeac qui le donneront au comte d'Armagnac peu de temps après pour payer leur dette envers lui. En effet, le comte avait versé aux anglais la rançon qui libérait la ville des troupes anglaises. Mais à la fin de la guerre de Cent Ans, Charles VII, roi de France, confisqua les biens du comte d'Armagnac et notamment le palais. En 1473, sous ordre du Roi, ce palais redevint la propriété des Figeacois.
Le palais Balène connaîtra alors plusieurs affectations successives entraînant transformations et destructions. Pendant les guerres de Religion, le palais devint un temple pour les protestants et le premier étage fut occupé par les assises du sénéchal du Quercy. Au milieu du XVIIe siècle, le palais Balène devint tribunal et prison puis subit d'importants travaux à la fin du XVIIIe siècle. A la fin du XIXe siècle, le tribunal quitta le palais et une école fut installée. Au début du XXe siècle, après deux incendies, des réparations furent entreprises et le Foyer Municipal, avec un théâtre puis un cinéma, furent aménagés. Deux campagnes de travaux restaurèrent le palais : entre 1937 et 1942 puis entre 1977 et 1981.
Suite aux travaux de 1937-1942, la cour fut recouverte d'une dalle de béton afin d'obtenir une large salle en rez-de-chaussée. Ainsi, il est actuellement impossible d'avoir vue sur les façades intérieures des quatre corps de bâtiment. De plus, le rez-de-chaussée aménagé en salle tend à effacer cette répartition qui est toutefois encore soulignée par des arcades. En revanche, le premier étage a gardé son système de corps de bâtiment distribué autour de la cour, mais celle-ci fait désormais figure de terrasse.
Côté rue Balène, cette façade présente l'entrée du palais médiéval. Elle est matérialisée par un portail monumental s'ouvrant sous un grand arc brisé de six mètres de large et de cinq mètres vingt de hauteur. Il présente une large voussure composée de neuf tores tantôt simples, tantôt soulignés d'un listel. Celle-ci est portée par des colonnettes à chapiteaux ornés de feuillages aux formes ondulantes. Au-dessus de ce portail s'élevait auparavant une tour de trois étages. Le rez-de-chaussée fut fortement remanié par les campagnes de restauration du XXe siècle.
Le premier étage présente de nombreuses traces de l'état médiéval. Deux grandes fenêtres à réseaux donnaient le jour à la salle appelée chapelle Saint-Louis puis salle Saint-Fargeau durant la Révolution. Le réseau est la partie supérieure de la fenêtre. Il a une fonction décorative mais également une fonction pratique ; il permet à la lumière de mieux pénétrer dans la pièce.
Le corps de bâtiment médiéval fut détruit afin d'aménager l'entrée d'un théâtre en 1937. L'architecte municipal Paul Bories dessina alors une façade néo-gothique ornée de masques de la comédie et de la tragédie.
L'accès à chaque rez-de-chaussée des corps de bâtiment se faisait par la cour. L'aile nord actuellement la plus vaste de toutes était divisée par des cloisons de bois. Le mur nord a conservé une cheminée construite entièrement dans l'épaisseur du mur, exemple unique à Figeac.
La salle médiévale était desservie par un escalier dont la première volée se situait dans l'aile sud et la seconde dans une partie de l'aile ouest. Cette aula mesurait environ vingt mètres sur dix mètres et était ouverte par quatre baies à réseaux et cinq croisées. On y entrait par une porte monumentale décorée de fines moulures et surmonté d'un trilobe. Les nombreuses voussures moulurées de tores ou de listels rappellent le décor du portail de la façade est.
Seuls la tour et le corps de bâtiment est possédaient un deuxième étage. Sa salle médiévale n'était accessible que par l'escalier en vis que contenait la tour qui y était logée.
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Une ville géographiquement privilégiée. Sous-préfecture du département du Lot, Figeac se situe à l'extrémité EST du département, aux limites de l'Aveyron et du Cantal. Une ville à la croisée de plusieurs terroirs. Un patrimoine exceptionnel, autour de l'ancienne abbaye médiévale.
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