Réaménagement du Site du Surgié
Avis de participation du public
Projet de renaturation hydromorphologique du Célé et de renaturation du site du Surgié,
visant à assurer la sécurité des personnes et des biens et à préserver l’environnement.
Jusqu’au vendredi 11 avril 2025 à 14h, les documents de présentation du projet visé en intitulé sont mis à la disposition du public pour consultation :
● Sur le site internet de la mairie de Figeac (www.ville-figeac.fr), maître d’ouvrage du projet ;
● Sur le site internet du Syndicat Mixte Célé Lot-Médian (www.celelotmedian.com), maître d’ouvrage délégué ;
● En version papier en mairie de Figeac (5, rue de Colomb) les 25 mars, 1er avril et 8 avril de 10h à 12h et au siège du Syndicat Mixte Célé Lot-Médian (2 bis avenue d’Aurillac à Figeac), les 27 mars, 3 avril et 10 avril de 10h à 12h.
Pendant cette période, le public a la possibilité de déposer des observations et propositions par courrier électronique (secretariat.general@ville-figeac.fr) ou par voie postale à : Monsieur le Maire. Hôtel de Ville de Figeac B.P 205 – 46106 FIGEAC CEDEX.
En savoir plus : https://ville-figeac.fr/actualite/projet-surgie-participation-du-public
Renaturation et valorisation : un projet nécessaire et responsable

La Ville de Figeac, avec le soutien du Syndicat mixte Célé-Lot médian (SmCLm), a initié depuis plusieurs années diverses études afin de définir l’avenir du site du Surgié. Un diagnostic approfondi du barrage a été réalisé, suivi de l’analyse de plusieurs scénarios d’aménagement.
Le jeudi 4 avril 2024, un groupe de travail, ouvert au public, s’est réuni sur ce sujet en présence d’André Mellinger, maire de Figeac, de Claire Raulin, préfète du Lot, et de l’ensemble des partenaires techniques et financiers. Avant d’ouvrir les échanges avec la salle, cette réunion a permis de présenter le diagnostic, les différents enjeux, les scénarios issus des études et le calendrier prévisionnel des travaux.
Depuis 2019, la Ville de Figeac et le SmCLm, en collaboration avec les bureaux d’études spécialisés (ARTELIA et ECOGEA) et les services de l’État, travaillent sur le réaménagement global du site. Dans le cadre de cette réflexion, plusieurs scénarios ont été envisagés, dont les deux principaux ont été présentés le 4 avril 2024.
Problématiques et enjeux
Compte tenu du contexte réglementaire et des divers enjeux environnementaux et de sécurité, le statu quo est impossible. Les différentes solutions envisagées doivent impérativement répondre aux problématiques suivantes :
- risque d’effondrement du barrage ;
- raréfaction progressive de la ressource en eau ;
- prolifération des cyanobactéries ;
- augmentation de l’intensité, de la fréquence et de la durée des épisodes météorologiques extrêmes (sécheresses, canicules, feux de forêt, orages, précipitations, crues, tempêtes…) ;
- restauration hydromorphologique et rétablissement du transit sédimentaire ;
- sécurisation de l’alimentation en eau potable ;
- restauration des usages (pêche, baignade, canoë, tourisme) rendus impossibles par la situation actuelle.
Ces obligations réglementaires et l’urgence d’agir ont été rappelées par Bernard Laborie, président du Syndicat mixte Célé-Lot médian (SmCLm), à qui la commune a délégué la maîtrise d’ouvrage du projet, ainsi que par les services de l’État (DREAL Occitanie, DDT du Lot, Agence de l’Eau, Agence Régionale de Santé).
Le scénario de « restauration globale », avec effacement du barrage, renaturation et valorisation du site, représente la solution la plus durable à long terme.
Fondé sur le retour de la rivière dans son lit naturel (voir schéma ci-dessous), il élimine les ouvrages artificiels et résout les problèmes de cyanobactéries et d’entretien des équipements, contrairement au scénario de « confortement du barrage »

SCÉNARIO retenu : effacement du barrage et renaturation écologique du site
Le scénario retenu est basé sur l’effacement complet du barrage et de la digue filtrante, permettant ainsi le retour du Célé dans son lit naturel. Il répond à l’ensemble des problématiques de sécurité, d’environnement et d’usages. De plus, il facilite l’implantation éventuelle d’une passerelle piétonne pour franchir le Célé au niveau du seuil actuel, favorisant ainsi la mobilité douce entre le cœur historique de Figeac et le site du Surgié.
C’est également le scénario le moins coûteux pour la collectivité.
En comparaison, avec les coûts actualisés, le scénario de « confortement du barrage »¹ s’élèverait à 3,8 millions d’euros hors taxes² avec un potentiel de 10 % de subventions. Ce scénario, même équipé pour la production hydroélectrique, ne permettrait pas de retour sur investissement (frais d’entretien, débit intermittent, production électrique limitée).
La solution retenue, « effacement du barrage, renaturation, valorisation(*) »¹, est évaluée, quant à elle, à 4,4 millions d’euros hors taxes avec un potentiel de près de 80 % de subventions publiques.
Le reste à charge pour la commune serait donc :
- Solution retenue : moins de 700 000 € après déduction de l’ensemble des aides demandées.
- Solution écartée : 3 millions d’euros minimum.
¹- Sans prise d’eau et sans aménagements liés à l’accessibilité du site (dont passerelle sur le Célé), travaux qui prévalent quelle que soit la solution technique retenue.
²- Hors équipement hydroélectrique et cheminements pédagogiques aux abords du plan d’eau. (*) Renaturation et valorisation = retour de la rivière dans son lit naturel, mesures d’accompagnement sur les berges, végétalisation du site et cheminements pédagogiques.
Pour toutes ces raisons, le scénario « effacement du barrage, renaturation, valorisation » apparaît aujourd’hui comme le plus pertinent.
Réaménagement du Surgié : Groupe de travail du 4 avril 2024
DOSSIER « Décryptage » Figeac infos décembre 2023
« Une centrale hydroélectrique pourrait financer les travaux du Surgié »
Les analyses réalisées pour mesurer le potentiel hydroélectrique du Célé démontrent le contraire. Une centrale installée au niveau du Surgié ne pourrait dépasser 72 kW au vu de la consistance légale du moulin. De plus, cette centrale serait à l’arrêt en période d’étiage et perturbée en période de crue. Elle ne pourrait donc fonctionner qu’environ 6 mois par an. Sa production annuelle serait alors comprise entre 100 000 et 150 000 kWh et générerait environ 15 000 € (indice actuel : 13 cts/kWh).
Pour mémoire, en France, la consommation moyenne d’électricité par an et par foyer est d’environ 4 700 kWh. Cette solution produirait donc l’électricité correspondant à la consommation de seulement 21 foyers/an. La mise en place de cette centrale nécessiterait par ailleurs : la destruction du barrage actuel qui menace de s’effondrer et la reconstruction d’un nouveau, l’alimentation en eau du moulin et l’installation d’équipements spécifiques soit un investissement de plus de 4,5 M €. Il faudrait ajouter à cela les frais annexes d’entretien annuel de l’ouvrage et de la passe à poissons. Au vu des investissements à réaliser et du faible potentiel hydroélectrique, la réalisation d’une telle centrale est possible mais les bénéfices générés ne couvriraient même pas les coûts d’entretien. C’est d’ailleurs pour ces raisons que le Célé n’a pas été retenu dans le schéma de développement de l’énergie hydroélectrique que réalise actuellement le Département du Lot.
« Le projet initial du Surgié est passé de 2,7 M € à 6,6 M € »
Ces 2 chiffres ne sont pas comparables car ils ne correspondent pas au même projet !
Le montant initial avancé en 2020 (2,7 M €) correspond uniquement à la suppression du barrage et au retour du Célé dans son lit naturel. En actualisant ce coût par rapport à l’évolution de l’indice de construction, l’évaluation de ces travaux s’élève actuellement à 3,4 M €.
A ceci s’ajoutent aujourd’hui :
• les travaux de construction d’une nouvelle prise d’eau potable, rendus obligatoires par le faible niveau d’eau récurrent du Célé en été, estimés à 2,5 M €. La collectivité a fait le choix d’inclure ces travaux dans le projet du Surgié pour bénéficier des subventions.
• des travaux de revalorisation paysagère du site plus ambitieux, demandés par les financeurs et exigés par la loi Climat et Résilience, dont l’estimation s’élève à 700 000 €.
Comme ils répondent à plusieurs obligations réglementaires et à la nécessité d’adaptation au changement climatique, ces travaux (3,4 M € + 2,5 M € + 700 000 € = 6,6 M €) sont susceptibles d’être subventionnés à hauteur de 70 à 80%.
La destruction/reconstruction du barrage à l’identique – autre option envisagée en 2020 – serait plus chère (montant actualisé selon l’indice de construction : 3,8 M €) et ne serait subventionnée qu’à hauteur de 10%.
Contrairement au scénario retenu, cette option ne réglerait ni les problèmes de continuité écologique, ni celui des cyanobactéries présentes dans le plan d’eau (comme dans tous les lacs de faible profondeur et dans lesquels le renouvellement de l’eau est faible). Le reste à charge pour la collectivité serait par ailleurs plus de 4 fois plus élevé que le scénario retenu.
En conclusion :
• Scénario retenu : « Effacement barrage/renaturation Célé » Reste à charge pour la Ville estimé à 680 000 €
• Scénario écarté : « Destruction/reconstruction du barrage » Reste à charge pour la Ville estimé à 3 M € a minima
Evaluations hors prise d’eau et revalorisation paysagère non budgétées dans le montant du scénario écarté en 2020.
Ils soutiennent le projet
État - Direction Départementale des Territoires du Lot
En optant pour l’effacement du barrage du Surgié, la Ville de Figeac répond aux impératifs de sécurité publique, d’environnement et de salubrité, tout en préservant les usages existants.
Ce projet rétablira la continuité piscicole sur un linéaire de plus de 20 km du Célé, qui retrouvera ainsi un équilibre écologique grâce à ses capacités naturelles d’écoulement hydraulique et de transit sédimentaire. De plus, la création d’une zone humide favorisera le développement de la biodiversité.
Ainsi, la revalorisation de ce site, dans une approche globale, permettra une réappropriation par la population locale.
Agence de l'eau Adour-Garonne
Le projet d’effacement du seuil du Surgié s’inscrit en parfaite adéquation avec plusieurs objectifs poursuivis par l’Agence de l’Eau Adour-Garonne.
En premier lieu, le seuil du Surgié est situé sur le tronçon du Célé entre la confluence du Veyre et du Drauzou. Sur cette masse d’eau, l’état morphologique est jugé perturbé. L’opération de démantèlement du barrage, suivie de la restauration du site au niveau du Surgié, permettra de limiter cette pression morphologique et, par conséquent, de contribuer à l’atteinte du bon état de cette masse d’eau, conformément à la Directive-cadre européenne sur l’eau.
La renaturation du site du Surgié permettra, par ailleurs, de résoudre durablement les problèmes de qualité de l’eau (augmentation de la température de l’eau et présence de cyanobactéries) causés par l’ouvrage construit en travers du cours d’eau.
De plus, cette démarche redonnera une plus grande naturalité au site et, par conséquent, une meilleure accessibilité à la rivière pour les Figeacois. Enfin, cet aménagement constitue une manière d’anticiper les effets du changement climatique en redonnant un maximum de fonctionnalités naturelles au Célé.
À Figeac, l’Agence de l’eau officialise son soutien financier à la renaturation du Surgié
La Ville de Figeac, le Syndicat mixte Célé Lot médian (SmCLm) et l’Agence de l’eau Adour-Garonne ont scellé leurs engagements vis-à-vis du projet de réaménagement et de renaturation du Site du Surgié.
En signant le contrat de progrès avec André Mellinger, le maire de Figeac, et Bernard Laborie, le Président du SmCLm, Philippe Viguié, le responsable de l’antenne de Rodez, a acté l’accompagnement financier de l’Agence de l’Eau.

Région Occitanie
“Le projet d’effacement du seuil du Surgié a été désigné lauréat de l’Appel à Projets « Revalorisons nos milieux aquatiques urbains ! » lancé par la Région Occitanie en 2020. En soutenant cette opération portée par la Ville de Figeac et ses partenaires, la Région a souhaité encourager des travaux qui améliorent, à la fois, le bon fonctionnement et la qualité de l’eau du Célé tout en assurant leur valorisation sociale auprès des habitants du territoire. Une fois réaménagé, le site facilitera les différents usages récréatifs et la redécouverte des milieux aquatiques par les citoyens, une opportunité pour rappeler, face aux effets du changement climatique, l’intérêt de préserver la ressource en eau dans toutes ses dimensions.”